En filigrane de ce récit autobiographique, il y a comme une méditation un brin nostalgique sur le temps, surtout celui qui passe, parfois celui qu'il... Lire la suite 13,90 € Expédié sous 6 à 12 jours Livré chez vous entre le 30 août et le 2 septembre En filigrane de ce récit autobiographique, il y a comme une méditation un brin nostalgique sur le temps, surtout celui qui passe, parfois celui qu'il fait. C'est dans cet esprit que l'auteur évoque les trajectoires qui relient les choses essentielles de sa vie intellectuelle — faire, lire, dire, écrire —, et les lieux où il a tenté d'amarrer ce temps qui fuit, de l'humble ferme comtoise où il est né au vieux manoir breton où il vit aujourd'hui, en passant par quelques gîtes d'étape... Date de parution 05/01/2022 Editeur ISBN 979-10-326-4893-3 EAN 9791032648933 Format Grand Format Présentation Broché Nb. de pages 126 pages Poids Kg Dimensions 15,0 cm × 22,0 cm × 1,0 cm Biographie d'Aime Perret Aimé Perret est originaire de Franche-Comté au coeur des Monts du Jura, où ses parents élevaient un modeste cheptel de vaches laitières. Après y avoir fait ses études, sanctionnées par une maîtrise en sciences économiques de l'Université de Besançon, il a fait toute sa carrière professionnelle à La Poste où il a exercé de hautes fonctions, un cursus qu'il a retracé dans Alternances, paru en 2020. Quand il a cessé son activité, il s'est retiré en Bretagne, au pied des Montagnes Noires, pour lire, écrire, méditer...
Retrouveztous les messages Au fil **** des pages de scrap sur --oOo-- Au Gré du temps --oOo-- (Page 3) Contacter l'auteur; Envoyer à un ami; S'abonner --oOo-- Au Gré du temps --oOo--Archives. juin 2017; mai 2016; avril 2016; janvier 2016; décembre 2015; novembre 2015; décembre 2014; septembre 2014; juillet 2014; juin 2014; Toutes les archives;
Et voilà que, renouant avec ma vie sociale après plus de deux années passées à l’ombre du Covid et des mesures restrictives, j’ai fait sur une journée, grâce aux Toulousains de Toulouse », une belle excursion dans l’Aude. De cette terre mon mari qui était audois, disait qu’elle était la plus belle du monde tant nature, histoire et hommes l’ont façonnée à la manière d’une geste…Au programme des découvertes deux sites Pennautier et Lagrasse. Commençons par le premier et un peu d’histoire. Le village de Pennautier situation et vue partielle Pennautier qui vient de l’occitan Puègnautièr. Le toponyme se compose donc de Puèg, la colline et Nautièr dont le nom fait référence à quelqu’un il pourrait s’agir au départ du tout premier propriétaire de cette colline un certain Auter, Pennautier, une histoire très ancienne avec sa voie romaine la Via Strata » qui va rejoindre une autre route romaine venant de Carcassonne. Elle est appelée aujourd’hui Chemin des Romains ». Pennautier est un ancien village fortifié . Les premiers écrits nommant Pennautier concerne un acte de Bernard Aton IIV Trencavel, vicomte d’Albi, Nimes, Carcassonne, Béziers et Agde, qui octroya aux chevaliers qui lui étaient fidèles les fiefs appartenant aux félons. Un chevalier du nom de "Roger" devint, sur les textes "Rogérius de Podio", le premier seigneur connu de Pennautier en 1126. Aucun acte connu à ce jour est antérieur…. Chevalier Présents depuis le début du XIIe siècle dans l’entourage des Trencavel, vicomtes de Carcassonne, les seigneurs de Pennautier témoignent d’une fidélité sans faille à leurs suzerains au moment où ceux-ci deviennent la cible de la Croisade contre les Albigeois. Comptant parmi eux de nombreux fidèles au christianisme dissident des Bons Hommes, ils deviennent à leur tour la cible des croisés puis des inquisiteurs. Faydits notoires et exemplaires, traqués désormais autant par le lys capétien que par la croix, les Pennautier n’hésitent pas à braver le danger organisant plusieurs voyages jusqu’à Montségur afin d’écouter la parole des plus grands dignitaires du catharisme. Privés de leurs biens et de leurs droits sur la seigneurie de Pennautier, dépossédés au profit de la Couronne, ils payeront longtemps leurs engagements politique et religieux. Il faudra du temps pour que les derniers membres du lignage de Pennautier deviennent des serviteurs des rois de France. Cathares emprisonnés Au XVI° siècle grâce à sa rivière le Fresquel, la commune de Pennautier accueille de grandes manufactures de draps qui font la renommée de ce village. La production s’exporte jusqu’au Levant,. Au XVII° Colbert , en très bon termes avec les Pennautier, en fait une manufacture royale . Château de Pennautier Façade d'entrée Connu sous le nom du “Petit Versailles du Languedoc”, le château de Pennautier est un exemple resplendissant d’architecture classique du Sud-Ouest. Ses proportions harmonieuses insoupçonnables depuis l’accès arrière m’ont impressionnée. Corps central et ailes laissent glisser le regard sans qu’aucune fausse note n’altère son parcours. La construction du château dans une première mouture, remonte à 1620 et fut ordonnée par Bernard Reich de Pennautier, Trésorier du Languedoc. Le seigneur y accueillit en 1622 dans le roi Louis XIII en voyage dans ses provinces. Le souverain très satisfait de son séjour y laissa son mobilier de voyage, toujours visible dans la chambre royale. Brocards du lit à baldaquin et fauteuils, table basse, tout est prêt-à-l’emploi » dans cette pièce où une grande cheminée en marbre parachève le décor. L’ensemble de ce mobilier remarquablement conservé depuis 4 siècles, a contribué à l’inscription du Château aux Monuments Historiques. La chambre de Louis XIII Les étroites relations avec le Roi et sa maison ne s’arrêtent pas là puisque le fils de Bernard demanda à Louis Le Vau, architecte de Versailles d’agrandir les ailes du château, et à Le Nôtre de dessiner les jardins à la française sur plus de 30 hectares. Notre guide nous explique que Pierre Louis de Pennautier alors promu Receveur Général du Clergé de France, fit construire la chapelle, agrandit le domaine, et planta des vignes dont la production était servie à la table des officiers du roi Louis XIV. Véritable mécène il accueillait la troupe de Molière qui le régalait de quelques comédies avant leur présentation à Versailles. En effet les Comédiens Français faisaient leurs tournées en Languedoc, en particulier à Pezenas où leur souvenir reste vivace, avant d’affronter le Roi et sa Cour. Le seigneur de Pennautier était aussi le soutien du Ministre des Finances, Colbert, en finançant et promouvant la construction du Canal du Midi Jardin à la Française, Chapelle, vignes attenantes au Château Au XVIII° Jacques de Beynaguet de Pennautier, chevalier de Saint Pardoux, officier d’artillerie , grand voyageur et érudit enrichit les collections de la famille avec nombreuses œuvres d’art qu’il ramène de son grand tour d’Italie ». Salons et vestibules du rez-de chaussée se parent de tableaux italiens, objets rares , lustres scintillants, rayonnages de livres anciens, qui m’offrent un voyage dans le temps. Salon d'apparat, rampe en fer forgé, vestibule, bureau Les Pennautier soutiennent la guerre d’Indépendance américaine et à l’instar du Duc de Choiseul leur ami, font partie des nobles éclairés » du Siècle des Lumières, qui remettent en question la monarchie absolue » et iront pour certains jusqu’à participer à l’aventure révolutionnaire française comme en témoigne le Brevet de Chef de Bataillon des Armées de la République de Jacques de Pennautier, exposé au Château. Duc de Choiseul, Certificat militaire, cheminée en marbre rose du Conflent, salle de bal et salon Au XIX° suivant la mode romantique, le Château recouvre ses sols de mosaïques et transforme le parc en jardins à l’anglaise. Effectivement j’ai bien de belles mosaïques sous mes pieds alors qu’à travers les grandes fenêtres du salon familial mes yeux parcourent une grande perspective engazonnée. Au début du XXe siècle Paule de Pennautier, passionnée d’agronomie, développe le vignoble. Avec son mari Christian de Lorgeril , elle rénove le château coiffant la demeure d’un fronton marqué aux armes des deux familles avec la devise Ma Patrie m’est chère, la liberté plus encore ». Une aile arrière du Château, la chapelle, le salon familial Leur fils remonte les vignobles dans les coteaux en défrichant les garrigues et entreprend de planter des cépages plus qualitatifs en rouges et en blancs, tout en initiant la mise en bouteilles des vins de la propriété. Le domaine viticole qui en est à sa 12è génération de vignerons, compte désormais 180 hectares de vignes, en appellation Cabardès Protégée, avec comme cépages phares Cabernet Sauvignon, Syrah, Merlot, Grenache . Le chais et la devise familiale Le château dans la même famille depuis 400 ans fête cet anniversaire en 2022 avec la plantation d’une centaine d’arbres remarquables agrémentant parc et jardins ouverts au public et objet de nombreuses animations et concerts. Dommage que ce jour de visite ne soit pas entré dans le programme festif … Je quitte le domaine avec ce regret mais l’espoir aussi d’y revenir pour une halte gastronomique ! Sources Feuillet touristique du Château Site de la commune de Pennautier Crédits Photos du net et personnelles
Couleursau fil des jours, au gré du temps : les huiles sur toile de Jean SOYER à découvrir ou re-découvrir sur notre galerie d'art Jump to Sections of this page
Les feuilles volent au gré du vent,Sans se soucier du temps,Les hommes courent fréquemment,Pour combattre le temps,Et moi je suis là,Voulant stopper le pluie s’arrête un instant,A l’écoute du temps,L’horloge tourne patiemment,Métronome du temps,Moi je reste là,Voulant figer le je volais dans le vent,Sans me soucier du temps,Hier, je filais doucement,A l’écoute du temps,Et moi, j’étais là,Vivant l’instant voudrais vivre doucement,Sans me soucier du temps,Vivre les cheveux dans le vent,Sans dépendre du temps,Enfin être là,Vivre l’instant présent.
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Il faut d'autant plus redécouvrir la splendide Maison des arts de Schaerbeek qu'elle présente actuellement une belle expo d'artistes travaillant les matières textiles. On peut passer des dizaines de fois devant le 147 chaussée de Haecht sans jamais repérer la Maison des arts de Schaerbeek, planquée derrière une porte cochère en plein coeur du quartier turc. Lovée dans un endroit privilégié, comme détachée de la ville, cette élégante construction néoclassique est édifiée dans les années 1820 à l'initiative des époux Eenens, riches drapiers, alors que la commune est encore semi-rural... On peut passer des dizaines de fois devant le 147 chaussée de Haecht sans jamais repérer la Maison des arts de Schaerbeek, planquée derrière une porte cochère en plein coeur du quartier turc. Lovée dans un endroit privilégié, comme détachée de la ville, cette élégante construction néoclassique est édifiée dans les années 1820 à l'initiative des époux Eenens, riches drapiers, alors que la commune est encore semi-rurale. D'où un parc qui comptera initialement plusieurs hectares, aujourd'hui rabotés par l'urbanisation. Depuis quelques années, cette propriété classée nichée dans un bel espace vert et au vaste rez-de-chaussée précieux rénové en 2018, se positionne dans le domaine des arts plastiques, contemporains et numériques. Acquise par la commune en 1950, la maison propose ainsi à des artistes de s'emparer du lieu via leurs créations contemporaines. Un principe qui trouve une nouvelle illustration avec l'actuelle exposition simplement baptisée Fil, titre qui renvoie évidemment aux premiers propriétaires, dans laquelle neuf artistes utilisent le fil au sens large corde, textile, etc. pour une variété de techniques ou supports installations, dentelles, tissages, broderies, vidéos ou tapisseries. On coche notamment les tissus mobiles aux motifs géométriques du Français Erwan Mahéo qui découpe l'espace au gré du placement de ses créations. Autre Française, Ethel Lilienfeld est amateure de vidéos aux langueurs suspendues mais aussi de broderies peu ordinaires, comme cette phrase apposée sur une lampe généreuse. Dans un registre toujours différent, l'Allemande Maren Dubnick présente ses obsessions entourer et envelopper des objets, allant de l'infiniment petit comme une épingle de sûreté à des pièces architecturales, par exemple les piliers qui se trouvent à l'entrée de la Maison des arts. Et puis, il y a forcément des Belges, comme Hélène De Gottal qui rebondit sur le présent contexte Covid, mettant à mal la communication via une matière brute de pierres qu'elle enserre de fils, matériau fragile par essence.
Lieuxabandonnés. La Haute-Provence au fil du temps ; Le bois dans tous ses états en haute Provence du XVe au XXe siècle ; La Haute Provence au gré du temps; Les visites pastorales de et 1685 de l'évêque François Letellier en son diocèse de Digne (Haute Provence) La Grande Guerre des Bas-Alpins
Maya de Salle, anthropologue, a une subtilité de conteuse pour restituer l’histoire du port. Pendant une heure et demie, à bord d’un catamaran, elle convie les amoureux de l’histoire à replonger, pour les 25 ans d’existence du Labourdonnais Waterfront Hotel, dans la mémoire d’un passé lointain, mais connecté au présent. Balade au fil de l’histoire du port. - Publicité - Alors qu’on voguait, la balade se voulait berceuse et a permis à trois femmes, Nadia Chorfi, Nadine Boiron et Raphaële Noël, des parfaites inconnues au départ, de découvrir qu’il y avait un lien d’enfance les connectant à leurs parents. Entre elles, l’alchimie des retrouvailles s’est opérée face à un arrêt sur image devant le ballet des grues avec toutes les lumières étincelantes sur tout l’ensemble de l’équipage. Une heure et demie de balade en mer avec pour toile de fond le coucher du soleil qui apaise et la brise sur le visage et dans les cheveux. Maya de Salle, fondatrice de My Moris, convie les amoureux de l’histoire à une exploration du port où, en trois siècles, tout a changé. La balade est inédite et offre une véritable immersion au cœur de ce port imaginé par Mahé de La Bourdonnais au début du 18e siècle. Maya déploie une carte datant de 1735, dessinée et signée par Mahé de La Bourdonnais, et qui montre bien l’ossature de la première structure de ce port d’escale et de ravitaillement pour les navires sur la route des Indes. Comme un poète qui décrit ses émotions, avec sa voix douce, Maya dessine les contours de chaque escale, faisant chaque passager se mettre dans la peau des habitants de l’époque. De ce port dont sont fiers les Port-Louisiens. Il faut imaginer quand La Bourdonnais arrive ici, il n’y a que du bois, un grand marécage au niveau du jardin de la Compagnie. Dans l’île, il y a à peu près 800 habitants. Et, sur Port-Louis, 500 mètres carrés de bâtisses. Mahé de La Bourdonnais va faire tripler le chiffre des habitants en moins de cinq ans en faisant venir des colons, des esclaves, des artisans. On verra alors poindre les premières structures qu’il va construire », dira-t-elle. Le catamaran longe Trou-Fanfaron et ses bateaux de pêche, la Place d’Armes… Le guide explique que tout au long de cette Place d’Armes, il y avait une fortification. Une sorte de loge qui abritait tous les bâtiments administratifs de la compagnie des Indes, du bureau de l’Intendance, l’hôtel du gouvernement. Maya poursuit ses explications. Elle évoque l’hôpital Labourdonnais, rénové aujourd’hui pour y abriter le musée de l’Esclavage. Alors qu’à l’arrière du grenier, on pouvait y discerner une petite structure, le moulin, qui servait à moudre le grain pour ravitailler les navires et les habitants de la colonie. Jean Dominique de Caudan, le saunier qui a vu grand La brise porte la voix de Maya comme une agréable berceuse, elle sait faire valser ses mots au gré des clapotis des vagues. Encouragée par les passagers, Maya fera mention de ce petit îlot, appelé Le Caudan, qui était à l’emplacement de l’hôtel Labourdonnais où la mer se projetait plus vers l’arrière, du côté de Port-Louis au 18e siècle, et du côté du port. Nadine Boiron, une passagère à bord, demande la provenance du mot Caudan. Christophe Noël, un autre passager, lui donnera la réplique Inauguré le 25 novembre 1996, le Caudan Waterfront, plus connu comme Caudan, fut le premier et donc le plus vieux centre commercial de Maurice. Situé dans la capitale de Port-Louis, il tient son nom de l’explorateur français, Jean Dominique de Caudan, venu à l’ancienne Isle de France de son Languedoc. Saunier de métier, il créa une saline près d’une anse au Sud-Ouest de Port-Louis, en 1726. Cet espace est connu actuellement comme le jardin Robert Edward Hart, situé sur la route d’entrée au Caudan Waterfront. » Nadine Boiron lancera Merci monsieur de m’avoir éclairé les lanternes ! » Et ce dernier de répliquer Merci à Google. » Joyeux aparté. À bord, on ressent la convivialité et la joie de vivre qui émane de tout un chacun, et cet échange d’idées qui aboutira à d’heureuses retrouvailles. Nadine Boiron et la mère de Raphaële Noël – soit l’épouse de Christophe Noël, celui qui vient d’expliquer le nom du Caudan, – étaient des amies d’enfance. Nadine raconte avoir vécu à Madagascar, et aujourd’hui elle habite Maurice avec son époux. Elle ne revient pas de ce moment Il a fallu une balade dans le port pour me reconnecter à mes racines d’enfance. » Elle n’était pas au bout de ses surprises, car une autre passagère au même prénom, Nadine Chorfi, marocaine d’origine, a de la famille qui fait aussi partie du cercle d’enfance de Nadine Boiron. On ne se rend pas compte combien Maurice est un vrai brassage culturel. » Entre des éclats de rires, des retrouvailles scellées par un selfie, la balade reprend avec plus d’entrain. Maya reprend ses explications On n’a plus de trace de cette fortification de la loge. Donc, rapidement, ce port va devenir un lieu important pour la colonie et un port central de l’océan Indien qui va attirer des commerçants du 19ème siècle. » Réminiscences du passé Au gré des vagues, la balade se poursuit, conviant tout un chacun à des réminiscences du passé. On s’imprègne de ce port où se reflète l’histoire du peuplement de l’île et de cette diversité culturelle mauricienne. Le catamaran permet cette flânerie audacieuse sur un parcours où les bâtiments historiques côtoient les constructions plus récentes. Au passage de la rivière Lataniers, certains reprennent en chœur la berceuse Mo pase la rivier Tanier. Au point des Mascareignes, le déchargement de thons s’offre à ciel ouvert devant nos yeux ébahis. C’est ici que ces bateaux de pêche prennent des poissons pour les acheminer dans un plus gros navire de pêche qui viennent se décharger dans une cale réfrigérée. » Avec ses fortifications, Port-Louis sera connu pendant un certain temps comme Port Napoléon avant de retrouver son appellation. On revient sur les fortifications, et Maya relate sous l’occupation des Anglais, la redoute La Bourdonnais deviendra Fort George. Le Fort Blanc, Fort William. Entre les deux forts à l’entrée du port, il y avait une chaîne de 1 900 mètres que l’on tendait pour fermer le port en cas d’attaque. » On découvre la maison Blyth des années 1900, connu comme IBL aujourd’hui. Tout l’étage a été refait, mais on peut encore voir la fondation, en notant la différence entre les pierres anciennes et récentes et l’arrière des pierres de couleur plus foncée qu’on peut apercevoir sur l’allée des parapluies du Caudan. Il y a aussi de vieilles portes sur lesquelles l’année 1856 est inscrite, date de la fondation du bâtiment. Un autre pan de l’histoire se dévoile alors qu’on se dirige vers un chenal, l’île aux Tonneliers et Les Salines, un emplacement de choix sur cette route des épices dont l’activité a décuplé avec la venue du sucre. Entre l’île aux Tonneliers et la côte, il y avait la chaussée construite par le gouverneur de Tromelin. On ne peut manquer la partie historique du moulin de 1736, des anciens entrepôts de sucre des United Docks, le récit de la grève des dockers menée dans les années 70. Le Bulk Sugar Terminal où le sucre était disposé en vrac. Dans les 1960, tous les dockers transportaient le sucre sur leur dos. Ils gravissaient péniblement des marches pour transporter des ballots de sucre de 80 kg dans des navires au large. Après la Seconde Guerre Mondiale et la mécanisation en Europe, ce sont les vracs qui ont été privilégiés. Le sucre mauricien devient trop cher, on est trop lent pour embarquer les navires, il y a donc une modernisation au niveau de l’embarquement. Et dans les années 80, on va mettre un grand bâtiment à disposition pour le vrac », fait ressortir Maya de Salle. Ménardeau et son street art en trompe-l’œil Maya parle de la douane maritime, des complexes datant de 1830, de l’histoire de ces matelots pêcheurs accostant dans le port. Il y a aussi le fameux grenier de 1930, avec sa façade de briques en rouge. C’est le premier bâtiment en béton armé de l’île, conçu dans les années 1930 et fabriqué avec de la terre rouge, issue de la région de Terre-Rouge. Au premier étage, dudit grenier, seront entreposés des ballots de riz, des grains, des denrées alimentaires importés et stockés de manière sécurisée avec un système anti-rats, car Maurice était connue pour être l’île aux rats à l’époque. » Maya poursuit son récit en évoquant la Seconde Guerre Mondiale. Maurice craignait alors une attaque des sous-marins japonais. Un peintre de la marine française, Maurice Ménardeau, va peindre une fresque en trompe-l’œil pour protéger les vivres stockés et pour que le bâtiment de stockage ne soit pas bombardé. Ménardeau est à l’origine du premier street art de Maurice. » Il y aura aussi cette vive émotion à fleur de peau au Quai C, où la souffrance des Chagossiens déportés de leur archipel a marqué bien des esprits. On est à l’Aapravasi Ghat, site patrimoine mondial de l’Unesco, soit le dépôt des immigrants qui accueillait tous les travailleurs engagés à l’abolition de l’esclavage. 60% des Mauriciens ont eu des ancêtres qui sont arrivés par ces 16 marches, très symboliques. Ces immigrants ont été enregistrés et envoyés dans des domaines sucriers. Soit un demi-million de travailleurs engagés en 70 ans », indique Maya. Si comme nous vous avez aussi l’envie de plonger dans cet univers poétique d’une balade dans le port, deux jours vous sont proposés, le mercredi et le samedi, de 17h30 à 19h. Les tarifs sont de Rs 1 000 enfants et Rs 1 500 adultes. Les réservations doivent être faites auprès du Labourdonnais Waterfront Hotel. Port-Louis est une ville en pleine effervescence où la mémoire du passé est toujours omniprésente et où se dessinent également les contours du futur. La traversée proposée fera date dans les mémoires de tous ceux qui ont eu la chance, lors des 25 ans d’existence du Labourdonnais Waterfront Hotel de s’octroyer ce privilège d’une balade au fil de l’histoire du port, contée par Maya de Salle. L’histoire s’en souviendra…l
J1G8bqG. obn9511n58.pages.dev/316obn9511n58.pages.dev/138obn9511n58.pages.dev/83obn9511n58.pages.dev/104obn9511n58.pages.dev/23obn9511n58.pages.dev/239obn9511n58.pages.dev/312obn9511n58.pages.dev/200obn9511n58.pages.dev/71
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